Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Controverse autour de l'art contemporain

8 mai 2021

La controverse autour du selfie

À Londres, la galerie Saatchi organisera à partir du 31 mars une exposition sur le thème du “selfie”, qui doit présenter des œuvres de Van Gogh ou de Rembrandt aux côtés d’autoportraits photographiques contemporains. Une initiative qui dérange.

Sur le plafond de la chapelle Sixtine, une femme blonde se regarde dans un miroir. Quand vous êtes dans le fond de la chapelle, regardez tout en haut à droite, parmi les ancêtres du Christ : cette belle femme est là, fascinée par son propre reflet. Dans le riche dictionnaire du symbolisme chez Michel-Ange, cette blonde est l’incarnation de la vanité. Telle a toujours été la fonction de la figure de la femme au miroir. La vanité était considérée comme une dangereuse faiblesse de l’être humain, un motif d’inquiétude et de déploration. 

Cinq siècles plus tard, les choses ont bien changé. Non seulement semble-t-il y avoir une femme dans chaque miroir, mais le concept même de “vanité” semble avoir un coup dans l’aile. Pendant des siècles, des millénaires même, la vanité était un vice. “Pour l’amour de Dieu, arrête de te regarder”, tel était le message transmis par Michel-Ange avec cette femme blonde. De nos jours, non seulement il est parfaitement acceptable d’être en adoration devant sa petite personne, mais la quête de son propre reflet est devenue une épidémie planétaire.

Partout où nous regardons, c’est nous-mêmes que nous voyons. Sur Instagram, sur Twitter, sur Facebook. Dans tous les recoins de ce foutu cosmos, toi, moi, nous, eux, tout le monde joue des coudes pour entrer dans le champ du voisin avec une frénésie digne du premier jour des soldes devant les grands magasins. Aujourd’hui, plus personne n’est personne. Tout le monde est une star – en tout cas sur son compte Instagram.

Inventeur de la femme au miroir, c’est l’art lui-même, ce pervers, qui inventa aussi le selfie. Dans la chapelle Sixtine, à l’extrême opposé de la femme blonde, tout à gauche, se trouve la fameuse fresque du Jugement dernier, où l’on peut voir un sale type, dans le plus simple appareil, tenant dans la main ce qui ressemble à la dépouille d’un animal. Le bonhomme en question n’est autre que saint Barthélémy, qui connut le martyre écorché vif par les Romains : c’est sa propre peau qu’il tient. Mais le visage de cette dépouille est celui de Michel-Ange. C’est donc un autoportrait : le peintre s’est représenté au cœur de l’action, sur la plus importante fresque de la chapelle Sixtine.

Ce selfie de Michel-Ange a ceci d’intéressant que déjà, il est le produit d’une mise en scène. Ce n’est pas vraiment le vrai Michel-Ange. C’est Michel-Ange qui fait semblant d’être la dépouille de saint Barthélémy : il joue un rôle. Comme dans tous les selfies : jamais il ne s’est agi de représenter le vrai soi. C’est toujours un “soi” mis en scène, reconstruit, transformé.

C’est de nos jours aussi vrai de Kim Kardashian sélectionnant ses nus sur Instagram, de Cindy Sherman se représentant en Caravage et de votre voisine de bureau qui se déguise en Cindy Sherman déguisée en Caravage que ça l’était de Michel-Ange mettant en scène sa propre nudité dans la chapelle Sixtine. Dans le monde du selfie, personne n’est soi-même.

Publicité
Publicité
23 avril 2021

Dirty corner

Dirty corner est une œuvre colossale du britannique d’origine indienne Anish Kapoor, un temps installée dans les jardins du Château de Versailles, présente une connotation sexuelle évidente et assumée par l’artiste. Rebaptisée par les médias « le Vagin de la reine »,  la sculpture a subi plusieurs dégradations volontaires.

Kapoor avait d’abord pris le parti de ne pas faire nettoyer les graffitis antisémites de la seconde vandalisation, afin d’offrir au public un témoignage de l’intolérance. La justice française estimant que c’était faire le jeu des extrémistes, en a décidé autrement.

L’artiste a donc choisi de recouvrir de feuilles d’or les parties vandalisées de sa sculpture et créer ainsi une nouvelle peau tout en conservant l’ancienne.

Anish-Kapoor-dirty-corner

30 mars 2021

L'art controversé dans la culture actuelle

les arts controversées existent par le point de vue de chacun, chaque œuvre n’est pas forcément source de polémique pour tout le monde. Les œuvres controversées vont être perçus différemment par le public en fonction de l’éducation qu’ils ont reçut, la société dans laquelle ils ont grandi, mais aussi d’une éthique culturelle et d’une liberté d’expression. Souvent les artistes deviennent connus car ils ont choqué le monde avec leurs œuvres.

De tout temps l’art a choquée le grand public, les œuvres d’art quelles soit, écrite, peinte, sculptées, photographiées, sont souvent faites pour amener à la réflexion, et impacter le public. C’est pourquoi l’art a toujours été un outil nécessaire pour une émancipation culturelle, social, et spirituelle, mais aussi pour développer la liberté de penser, d’être, et d’exister. Mais peut-on risquer sa liberté au nom de l’expression artistique ?

30 mars 2021

Study of Perspective

Ai Wei Wei (1957- ) est une artiste peintre, photographe, sculpteur Chinois. Il est connu internationalement pour son art qui se veut à la fois provocateur et politique. Il est la figure de l'opposition au pouvoir et l'emblème de la liberté d'expression en Chine

Son œuvre Study of perspective est une série de photo qui ont été prise de 1995 à 2017, montrant l’artiste devant des lieux emblématiques propre à chaque pays, en photographiant seulement sa main ornée d’un doigt d’honneur. Ces photos, sont prises dans le but de montrer du doigt le courant politique de notre société, et de protester contre celui-ci. C’est pourquoi Ai ne pointe pas les gens du doigt mais les monuments.

Sources: http://photography-now.com/artist/ai-weiwei

 

Cette série de photo peut être considéré comme controversé, car la première photo qui a été prise par l’artiste s’est faite sur la place Tian'anmen à Pékin. Ai remet en cause la politique chinoise, sur cette place en 1989 une manifestation contre le gouvernement chinois a éclaté et des centaines de manifestant se sont fait tuer injustement. C’est ce que veut défendre Ai Wei Wei dans sa série de photo autour du monde. Que les gouvernements ne gèrent pas leur pays correctement.

30 mars 2021

L'Origine du Monde

L'Origine du monde est une huile sur toile de 46 × 55 cm, peinte par Gustave Courbet (1819-1877) en 1866. Actuellement exposée au musée d'Orsay à Paris.

Ce tableau de nu représentant de manière quasi-anatomique le sexe féminin d’une femme dont on ne connait toujours pas l’identité. Le XIXe siècle est connu dans la représentation du nu notamment avec Ingres et Manet. Ce tableau est en réalité une commande d’un diplomate turc qui voulait rajouter des tableaux a sa collection érotique. C’est seulement en 1995 qu’il entrera au musée d’Orsay.

Sources: Musée d'Orsay - Paris

Avec L'Origine du monde, Courbet va s'autoriser une audace et une franchise qui donnent au tableau son pouvoir de fascination. C’est pourquoi la controverse autour de ce tableau dure depuis 150 ans. A l’époque il avait grandement choqué l’église catholique qui prône une grande pudeur, mais aussi le public car courbet s’est attaqué à la bienséance ou l’érotique n’était accepté que dans les représentations historiques et mythologiques, c’est pourquoi avant d’être exposé au musée d’Orsay ce tableau était recouvert d’un drap que l’on devait soulever pour admirer le tableau. A l’heure d’aujourd’hui il est censuré sur les réseaux sociaux pour contenu pornographique, et sensible.

La pensée sur la pudeur a peu évolué de nos jours, la représentation de nu, en peinture, dessin, caricature, photo, et sculpture, dérange encore le public. Cependant le nu est beaucoup représenté dans l’art pictural, car il évoque une acceptation du corps, des courbes et de la nudité. 

Publicité
Publicité
30 mars 2021

Le Radeau de la Méduse

Le Radeau de La Méduse est une huile sur toile, de 5m x 7m, peinte par Théodore Géricault (1791-1824) entre 1818 et 1819, actuellement exposée au musée du Louvre à Paris.

Il y évoque une tragique histoire, celle du naufrage d’une frégate française « La méduse », au large du Sénégal en 1816. Cette frégate royale va quitter la France pour recoloniser le Sénégal. Ce drame a eu lieu sur les côtes Africaines en raison de l’incompétence du capitaine, le vicomte De Chaumareys, qui va laisser pour mort 150 membres de l’équipage sur 400. Seulement 15 aurons survécu.

Sources: Musée du louvre - Paris

Cette œuvre est sujette à la controverse, car durant l’exposition du tableau au Salon de 1819 celui qu’on connait aujourd’hui sous le nom du « Radeau de la Méduse », était intitulé « Scène de naufrage » pour éviter une trop grande polémique et ne pas raviver le souvenir de ce terrible incident. Il sera cependant au centre de l’attention, puisque cette histoire est sur toutes les lèvres à cette période. C’est en parti le réalisme du tableau qui a choqué : les corps livides, l’image d’espoir représenté par le bateau qui s’efface dans le fond. Mais le sujet a eu aussi une dimension politique puisque le public va y voir une mise en avant d’un échec de la marine royale, sans pour autant que cela corresponde à l’intention de l’artiste. Un autre élément qui heurte le public est la présence d’un homme noir, élément focal de la composition et du drame. Cette place de protagoniste s’oppose à la conception que l’on a alors de la négritude, peu compatible avec des sentiments d’homme civilisé. L’abolition de l’esclavage n’aura lieu, on s’en souvient, qu’en 1848, 29 ans plus tard.

9 mars 2021

Edito

Dans le monde entier l’art tient une place importante culturellement. Il existe depuis l’arrivée de l’Homme sur la terre et est apparu il y environ 65 000 ans durant le paléolithique avec l’homme de Neandertal, notamment dans la grotte Chauvet en Ardèche.

Cependant c’est à l’antiquité chez les Grecs et les romains, que l’art en général va prendre une place importante dans la culture occidentale. Les techniques de peinture se sont beaucoup développées en Europe notamment en Italie pendant la Renaissance avec Leonard de Vinci, qui a peint « la Jonconde » (exposé au musée du Louvre) de manière tellement réaliste qu’elle suit du regard. C’est grâce à ces nouvelles techniques artistiques que l’art pictural connaitra une grande ascension.

les arts controversées existent par le point de vue de chacun, chaque œuvre n’est pas forcément source de polémique pour tout le monde. Les œuvres controversées vont être perçus différemment par le public en fonction de l’éducation qu’ils ont reçut, la société dans laquelle ils ont grandi, mais aussi d’une éthique culturelle et d’une liberté d’expression. Souvent les artistes deviennent connus car ils ont choqué le monde avec leurs œuvres.

De tout temps l’art a choquée le grand public, les œuvres d’art quelles soit, écrite, peinte, sculptées, photographiées, sont souvent faites pour amener à la réflexion, et impacter le public. C’est pourquoi l’art a toujours été un outil nécessaire pour une émancipation culturelle, social, et spirituelle, mais aussi pour développer la liberté de penser, d’être, et d’exister. Mais peut-on risquer sa liberté au nom de l’expression artistique ?

Publicité
Publicité
La Controverse autour de l'art contemporain
Publicité
Archives
Publicité